Le jeûne – Késako ?

« Qu’as-tu fait durant tes vacances ? »

– « Oh pas grand-chose, je suis partie me ressourcer en Bretagne, me relaxer, faire des randonnées… et j’ai jeûné en même temps. »

– « Jeûner, genre tu ne manges rien de rien … ??? »

– « Oui… »

– « Non mais vraiment rien ? Même pas une soupe ? »

– « Oui… c’est le principe. On boit uniquement de l’eau. Et puis pour ceux qui souhaitent atténuer les effets du jeûne et vivre cette expérience plus aisément, il est possible d’avoir un jus de fruit frais le matin et un bouillon de légumes le soir. »

– « Ah ouais… Moi, je ne pourrais jamais faire ça ! Déjà que si je saute un repas, je me sens mal, alors jeûner une semaine… Impossible ! »

Voilà ce que l’on peut couramment entendre lorsque certaines personnes annoncent qu’elles ont / vont jeûner 🙂 .

Le jeûne ne fait pas (plus) parti de nos mœurs, de notre culture. Et c’est cette ignorance qui cause souvent des quiproquos, des incompréhensions, du jugement ; Mais sa connotation souvent religieuse commence a évoluer et cette pratique revient au goût du jour. Voici un article (non exhaustif) dans lequel je vais essayer de vous faire part de ce que j’ai pu apprendre sur le jeûne de par ma formation de naturopathe et mes lectures.

Jeûner, c’est s’abstenir de toute nourriture durant une période plus ou moins longue, d’une journée à plusieurs dizaines de jours. Il existe différents types de jeûne : jeûne hydrique ou jeûne sec. On peut également entendre parler du jeûne Buchinger, qui est une version modifiée du jeûne hydrique à base de bouillon de légumes, de jus de fruits et de légumes frais et d’eau. On parlera ici du jeûne hydrique, qui consiste à conserver l’apport d’eau au quotidien durant cette période.

Vous savez quoi ? Tout le monde jeûne au quotidien, même vous ! Lorsque la nuit, l’être humain s’abstient de nourriture, il jeûne (généralement entre 8 et 14 heures). La nuit correspond à la phase de nettoyage de l’organisme au cours de laquelle il élimine ce dont il n’a pas besoin. D’où le nom de « déjeuner » (dé-jeûner) ou « breakfast » (break the fast) en Anglais.

La nature jeûne depuis la nuit des temps, les animaux jeûnent et l’être humain en a lui aussi cette capacité. Pendant le jeûne, l’organisme utilise ses réserves pour subvenir au besoin cellulaire. C’est le principe de l’autolyse. La lyse (destruction cellulaire) s’effectue sur les tissus superflus, malades et parfois dangereux. Ainsi, les excès de graisses en réserve seront utilisés bien avant que ne soient entamées les masses musculaires (celles-ci peuvent être partiellement utilisées si le jeûne se prolonge sur une longue durée). Les organes nobles comme le cerveau, les tissus nerveux, les glandes, le cœur ne sont pas affectés par cette lyse. Le jeûne est un processus d’auto-nettoyage sélectif de l’organisme.

En même temps que s’effectue cette autolyse organique, il se produit une élimination accrue de toxines qui encombrent habituellement l’organisme, même à notre insu. La réduction de la toxémie* favorise le renforcement du terrain organique, et favorise ainsi notre immunité naturelle. C’est pourquoi le jeûne peut être intéressant à pratiquer dans le cadre de certaines pathologies notamment les pathologies infectieuses. Observez simplement ce qui se fait automatiquement : l’enfant malade repousse toute nourriture et ne réclame éventuellement que des boissons. Le chien malade se blottit dans sa niche et ne mange rien durant plusieurs jours jusqu’à ce qu’il aille mieux. Vous-même, en tant qu’être humain, lorsque vous êtes malades, n’avez pas faim ! Mais la société et l’éducation ont imprégné dans l’esprit de nous tous qu’il était nécessaire de manger pour avoir des forces. Mais que neni ! Au contraire, manger va détourner l’énergie sur la digestion, énergie utilisée par votre organisme pour s’auto-guérir et lutter contre l’agent infectieux. Saviez-vous qu’en jeûnant, votre organisme économise les 30% de l’énergie, qui sont couramment dévolus à la digestion lors du métabolisme. L’organisme malade doit consacrer temps et forces à sa propre guérison, le jeûne est une aide merveilleuse pour cela (note : dans le cadre de pathologies lourdes, le jeûne est à valider avec son médecin traitant).

LA FAIM

Voici ce que Françoise Wilhemi de Toledo, directrice médicale des cliniques Burchinger Wilhemi en Allemagne et Espagne nous explique dans son livre « L’art de jeûner » :

« La faim est un signal qui indique que les réserves nutritives touchent à leur fin. Il est semblable au signal produit par la jauge de votre voiture passant sur la réserve. La faim habituelle est le signe que les calories du dernier repas ont été utilisées et le corps réclame de la nourriture. Si l’on ne mange pas dans l’heure qui suit, la faim disparait car le corps mobilise ses réserves, il passe au métabolisme du jeûne. Pendant un jeûne, la faim disparait même si parfois des envies de manger spécifiques peuvent apparaître de temps à autre. Chez la personne de poids normal, les réserves corporelles de graisse, de protéines et de glycogène (un sucre de réserve dans le foie) permettent de jeûner environ quarante jours. Après ce temps, l’être humain ressent ce que certains spécialistes ont appelé la « faim réelle », une sensation décrite comme accablante et qui se manifeste « avec une violence non seulement au niveau de l’estomac, mais aussi par des nausées et déglutitions pénibles au niveau de la gorge ». Ce signal, qui indiquerait l’épuisement des réserves, je n’ai jamais pu l’observer personnellement car, aujourd’hui, les périodes de jeûne sont généralement trop courtes. […] Dans les trois premiers jours avant que le métabolisme di jeûne ne soit complètement installé, surgissent parfois des sensations de faim semblables à celles qui peuvent se manifester dans le quotidien avant un repas : impression de vide dans l’estomac et borborygmes (bruit émis par l’intestin), salivation, faiblesse. Très vite pourtant, la sensation de faim disparait ».

« Lêtre humain semble mieux équipé pour le manque de nourriture que pour l’abondance ! » Dr Heinz FAHRNER

« Les réserves de l’adulte de poids normal peuvent assurer un jeûne d’environ 40 jours, celles de l’obèse beaucoup plus longtemps. Cela m’a toujours frappé de voir la concordance des biochimistes et de la bible sur ce chiffre de 40 jours : c’est la période pendant laquelle jeûne Moïse, Elie et Jésus !

Voici ce en quoi consiste le « menu » de l’organisme soumis au jeûne pour un adulte de poids normal (1.70 m / 70 kg) selon Cahill :

  • Environ 0,75 kg d’hydrates de carbone (glycogène)
  • 3 kg de protéines
  • 10 kg de graisse.

Ce qui permet, à raison d’une utilisation quotidienne de 2500 kcal, de jeûner environ 40 jours (jeûne hydrique, à l’eau). En cas de surpoids de 20kg (1.70 m / 90 kg), les réserves se montent à :

  • Environ 1,25 kg d’hydrates de carbone
  • 4 kg de protéines
  • 25 kg de graisses – et permettent un jeûne d’environ 100 jours.»

Le « programme métabolique du jeûne », un programme automatique de l’organisme, s’enclenche rapidement dès que l’on renonce à manger et mobilise les réserves de graisses. Lorsque la vitalité de la personne qui souhaite jeûner est suffisante, et que le jeûne est accompli dans de bonnes conditions (voir plus loin), l’autolyse s’attaque dans l’ordre :

  • Aux déchets métaboliques circulants (dans le sang)
  • Aux graisses et aux déchets stagnants (qui sont emmagasinés plus profondément dans l’organisme)
  • Aux déchets incrustés (kystes, fibromes, tumeurs).

LES CONDITIONS DU JEÛNE

Un jeûne ne s’improvise pas. Toute personne ne peut pas systématiquement jeûner avec succès et sans risque. Un individu très intoxiqué n’arrive habituellement pas à évacuer ses propres toxines et souvent ses organes excréteurs (foie, reins, poumons, peau) sont trop surchargés et risquent d’être complètement débordés dans le processus de désintoxication. Le temps de préparation est tout aussi important. Diminuer son alimentation trop rapidement risque de projeter une quantité de toxines encore plus importante sur ces mêmes organes excréteurs trop faibles pour tout gérer, ce qui risque de les affaiblir encore plus, voire de les traumatiser et de les léser.

Le jeûne n’est pas une technique anodine, il nécessite une préparation ainsi qu’un suivi global pendant toute la durée de celle-ci. Il est tout à fait possible de jeûner seul chez soi, mais par expérience, je recommande de sortir de son milieu, de sa routine de vie, et d’aller jeûner en groupe. Les stages de jeûne et randonnées sont des stages intéressants alliant visite d’une région, rencontres, relaxation, etc. (http://www.ffjr.com/qui-sommes-nous/).

Avant d’entreprendre un jeûne, il faut donc s’assurer :

  • Avoir une énergie vitale suffisante ;
  • Disposer d’une capacité émonctorielle suffisante pour éliminer la masse de déchets remis en circulation (les « émonctoires » sont les organes dits excréteurs qui permettent les éliminations des différents types de déchets de l’organisme) ;
  • Faire une préparation au jeûne (plusieurs jours avant pour permettre la transition de l’organisme) ;
  • Avant le jeûne, débarrasser le système digestif de toutes substances nutritives et de déchets métaboliques (monodiète, purge hépatique, biliaire et intestinale avec des plantes ou sels, et compléter avec un lavement rectal afin de commencer le jeûne l’intestin vide. Le contraire pourrait contrecarrer la bonne marche du jeûne, notamment au niveau de la sensation de faim, et de la réabsorption de toxines) ;
  • Effectuer le jeûne dans un milieu vital où quiétude psychologique et repos physique sont les maitres mots ;
  • Pendant le jeûne, surveiller les éliminations pour qu’elles soient existantes mais pas trop brutales non plus ;
  • Après le jeûne, procéder à une reprise alimentaire douce et progressive avant de reprendre une alimentation normale. En effet, le corps ayant été privé de nourriture durant une certaine période, il aura tendance à tout retenir. Eviter donc toute forme de sel pendant plusieurs jours pour éviter la rétention d’eau (où vous gonflerez comme jamais et ce n’est franchement pas agréable, expérience faite ! Au moins, je sais que je ne réitèrerai pas cette erreur).

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EFFETS THERAPEUTHIQUES DU JEÛNE ET INDICATIONS (non exhaustif)

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Source originale : « L’art de jeûner », Dr Françoise Wilhelmi de Toledo.


Voici une émission TV de FRANCE 5, ALLO DOCTEUR, sur « Le jeûne : Quel impact sur la santé ? »

https://www.youtube.com/watch?v=mRXTL6QtE9E&feature=youtu.be


CONTRE-INDICATIONS DU JEÛNE (non exhaustif)

  • Cachexie (amaigrissement extrême)
  • Anorexie
  • Hyperthyroïdie décompensée
  • Artériosclérose cérébrale avancée
  • Insuffisance hépatique ou rénale avancée
  • Grossesse (dès le 3e mois) et allaitement
  • Dépendances (alcool, TCA, drogues)
  • Ulcère de l’estomac, du duodénum
  • Affections coronaires avancées
  • Décollement de rétine
  • Psychose sous médication importante
  • Burn out (car il n’y a plus aucune énergie)
  • Diabète de type I
  • Maladies tumorales
  • Cancer (ce sujet est assez délicat et est assez controversé…)

A noter que faire un jeûne, c’est certes jeûner physiquement mais c’est également jeûner psychiquement. Comme disait Gandhi « Le jeûne est pour le monde intérieur ce que les yeux sont pour le monde qui nous entoure ». On se retrouve face à soi, à ses questionnements, c’est pourquoi il est important d’être psychiquement et émotionnellement équilibré. Il n’est pas rare de voir au cours d’un jeûne des émotions refoulées refaire surface et générer crise de larmes voire un état dépressif. C’est encore ce pour quoi il est intéressant de se faire accompagner dans ses premiers jeûnes.

« Le jeûne est pour le monde intérieur ce que les yeux sont pour le monde qui nous entoure » Gandhi

HISTOIRE DU JEÛNE

Je vous recommande de visionner cette émission réalisée par ARTE « Le jeûne, une nouvelle thérapie ? » tant pour resituer cette pratique dans l’histoire que pour avoir une vision des recherches scientifiques qui existent. En fait, c’est même une pré-requis pour toute personne s’intéressant au jeûne !

Le livre publié à la suite de cette émission par le réalisateur Thierry de Lestrade, est bien plus complet et permet de voir historiquement pourquoi l’impact de l’industrie pharmaceutique est si présent, pourquoi cette pratique ancestrale est tombée en désuétude.

Voici un passage de la fin de livre introduisant le témoignage personnel de l’auteur : « On ne peut écrire un livre sur le saut en parachute sans avoir soi-même sauté. A force de lire les études et de recueillir les témoignages pour nos documentaires, Sylvie et moi avons décidé de jeûner trente heures par semaines. Nous avons suivi ce régime pendant la dernière partie de la préparation au tournage, pendant trois mois. J’ai compris alors que je pouvais aller travailler sans avoir mangé depuis la veille, que mon énergie n’était pas tributaire de l’ingestion de nourriture à horaire fixe, que je pouvais facilement gagner deux ou trois heures de temps. Cela m’a offert un inestimable sentiment de liberté. […]

Xavier va fêter ses trente-sept ans et vient pour arrêter le tabac. C’est ce qu’il me dit dans le bus qui nous conduit en forêt. Il jeûne depuis cinq jours et il a le teint gris. En marchant sous les flocons de neige, j’en apprends beaucoup plus. Xavier vient de quitter Londres où il était trader dans une grande banque, spécialisée dans le marché de l’énergie. Après s’être épuisé à suivre le rythme imposé par la hiérarchie, à vendre des produits financiers dont il était de moins en moins sûr, à se heurter à la cruauté d’un système qui favorise « la froideur et l’hypocrisie », Xavier a fait un burn out. En six mois, il a grossi de 10 kg. […] J’ai vu Xavier se transformer. Gagner deux trous à la ceinture, perdre le goût de fumer. Mieux : l’évidence nous a tous frappés à son onzième ou douzième jour : Xavier avait retrouvé le visage de sa jeunesse. Il paraissait tout à coup moins de trente ans. Sa peau avait retrouvé une couleur rosée, son regard pétillait, la plaisanterie fusait. Le jeûne agit comme un sculpteur invisible, qui fait peu à peu réapparaitre les traits enfouis. »

Le rôle de l’individu devient essentiel (qu’il soit malade ou en bonne santé), la révolution viendra de lui, de vous, de nous, pour montrer que le jeûne a de réels bienfaits et qu’il est judicieux de l’intégrer dans une hygiène de vie. Le jeûne s’est aujourd’hui trouvé un nouvel allié la science, et on ne peut ignorer les résultats. Frédéric Saldmann, auteur du livre « Le meilleur médicament, c’est vous », ne s’y trompe pas dans son titre ! C’est bien là qu’est l’une des clés d’une optimisation ou d’un retour à la santé : devenir actif, responsable et autonome dans la gestion de sa santé et non dépendant d’un système malade où l’on dit amen à tout ce qui est dit et préconisé sans comprendre le « pourquoi ». Je ne suis pas en train de dire que la médecine moderne à tort, loin de là. Je dis qu’il faut retrouver du bon sens et comprendre le « pourquoi » de ce que l’on entreprend, c’est ce qui vous permet de conserver votre liberté. La médecine moderne a fondamentalement sa place, et la technologie qui en est liée est formidable. Mais elle est aujourd’hui utilisée à tout va, alors qu’il s’agit d’une médecine d’urgence dans le cas où la vie serait en jeu. Au quotidien, où les maux « classiques » font leur apparition (maux de tête, de ventre, nez et bronches encombrés…), il s’agit en général d’une crise curative de l’organisme qu’il faut soutenir en s’abstenant de nourriture, dormant, et en « aidant » éventuellement l’organisme par des plantes et/ou des huiles essentielles (qui seront judicieusement choisies).

ET MAINTENANT, AU QUOTIDIEN, JE FAIS QUOI ?

Voici trois mots symboliques à retenir au quotidien : sobriété, frugalité, simplicité.

Il est tout à fait possible de mettre en place dans son quotidien le jeûne intermittent (Intermittant fasting en anglais), qui consiste simplement à alterner des intervalles où l’on ne mange pas (période de jeûne) avec des périodes où l’on mange (fenêtres d’alimentation). Les modalités d’organisation de cette alternance sont diverses mais les périodes de jeûne peuvent aller de 16h à 36h, en fonction de la pratique retenue. Il est envisageable de partir sur ces 2 exemples :

  • du 16:8, c’est-à-dire une période de jeûne de 16h et une période d’alimentation de 8h. Par exemple, si le repas du soir est fini à 20h, alors vous recommencer à manger à 12h le lendemain. Et vous avez 8h pour manger 2 repas par exemple. Cette pratique consiste en fait à tout simplement ne pas petit-déjeuner !
  • une journée de jeûne de 24h par semaine (notre organisme est comme une maison, il est intéressant de faire le nettoyage hebdomadaire et de ne pas attendre que tous les déchets s’accumulent !)

Dans le cas du jeûne intermittent classique, le 16:8, on va permettre à l’organisme de poursuivre le travail de nettoyage entamé, et de procéder à la régénération et à la réparation tissulaire (qui ne peut entrer en jeu que lorsque le nettoyage du corps a été fait. C’est comme quand on fait des travaux, il faut tout débarrasser et nettoyer avant de procéder à la réparation des mûrs, de faire les retouches de papier peint, etc.).

Il y a beaucoup de livres ou de sites internet qui parlent de ce sujet, je n’approfondirai pas ici mais vous invite à vous renseigner sur les bienfaits de ce type de jeûne qui semblent époustouflants : protection cardiovasculaires, réduction des inflammations, protection contre les maladies neuro-dégénératives (Parkinson, Huntington, ou Alzheimer), perte de poids, sensibilité des cellules accrues à l’insuline, protections contre le vieillissement et espérance de vie augmentée…

Cela peut également être une bonne pratique de transition vers un jeûne hydrique plus long, d’une semaine par exemple. Allez-y toujours petit à petit dans votre démarche, observez, et avancez.

« Les grandes transformations se font à petits pas. Pose une pierre chaque jour, n’abandonne jamais ta construction, et l’édifice grandira. Combats le doute et la paresse. Tiens constamment ton esprit en éveil. Observe, comprends, et aime. » Dugpa Rimpoché

L’APRES JEÛNE … ET LA CUISINE

(beh oui, c’est un peu ce qui nous intéresse ici, nous autres gourmands !)

Pendant le jeûne, les organes digestifs sont mis au repos, les papilles gustatives sont régénérées et sensibilisées  (au bout de 8 à 10 jours) : on a donc un palais tout neuf ! Idéal pour repartir sur de bonnes bases, modifier ses habitudes alimentaires et (re)partir à la découverte d’aliments sains et naturels. En effet, notre palais est souvent trompé (et s’en habitue, c’est ça le pire!) par des produits industriels modifiés, des exhausteurs de goûts, des arômes chimiques, un excès de sel ou de sucres… Prenez alors du temps pour revenir à vous, intégrer une phase d’apprentissage pour retrouver un plaisir immense et simple à savourer un produit naturel que votre corps demande. Prenez le temps pour bien mâcher et redécouvrir le goût, les nuances de saveurs, la texture des aliments… Manger en pleine conscience. Et manger quand vous avez faim ! Les produits les plus simples auront alors plus de goût. De la même manière, apprenez à vous écouter et à vous arrêter de manger quand la satiété se fait sentir. Oui, je sais, il est parfois difficile de le faire… car l’alimentation est fortement liée à l’émotionnel. C’est un apprentissage de tous les jours. Essayez … 🙂

Ce blog étant jusqu’à ce jour essentiellement dédié à la cuisine, et parce que j’aime ça, je vous ferai part de quelques recettes légères de reprise alimentaire que vous pourrez intégrer lorsque vous souhaitez reposer votre système digestif (soit pour préparer un jeûne, soit avant ou après un repas qui s’avèrera être dans l’excès gastronomique). Je pars jeûner une semaine en Bretagne pour essayer de résoudre un inconfort digestif que j’ai depuis mon retour d’Indonésie (lourdeur intestinale) … J’expérimente ! 🙂


Ci-dessous quelques livres fondamentaux :

  • « Le jeûne, une nouvelle thérapie ? », Thierry de Lestrade.
  • « L’art de jeûner », Dr Françoise Wilhelmi de Toledo.
  • « Le jeûne », Herbert Shelton (à télécharger en format PDF ICI)
  • « Le jeûne », Gisber Bölling.
  • « Le jeûne qui guérit », Dr E.H.Deway.
  • « Santé et Guérison par le Jeûne », Arnold Ehret.
  • « Et si on s’arrêtait un peu de manger de temps en temps », Bernard Clavière.
  • « Le jeûne : Maigrir, éliminer, se désintoxiquer », Helmut Lützner.

JEUNE


Sur ce, je vous souhaite une belle réflexion sur ce vaste sujet qu’est le jeûne.

signature

. . . .

* Toxémie : du suffixe « Emie », sang, et du radical « Tox », toxicité. C’est la présence de substances incompatibles avec la santé, dans le sang, la lymphe, les fluides du corps (bref les liquides organiques de l’organisme et pas que le sang), les organes, les tissus et les cellules. Cela nous renvoie donc à une notion d’imprégnation de l’organisme par des surcharges toxémiques de diverses origine).

Source image : http://www.muslimette-magazine.com/wp-content/uploads/2016/07/verre-eau-min-990×556.png

 

2 commentaires sur “Le jeûne – Késako ?

  1. Moi je fais un jeune 1 jour par semaine et je ne comprends pas . Je voulais vous demander si c est normal que je deviens constipee. …..a chaque fois que dois je faire
    Je prends du sulfate de magnésium 1 cuill dans de l eau le docteur di que c est bon pour la vésicule
    Pourtant je mange des fruits le matin plus de gluten et plus de lait depuis 2 ans
    Merci d avance
    Domi

    1. Bonjour Dominique, je ne suis pas encore naturopathe et mon avis ne remplace pas celui d’un expert. Je dirais tout simplement qu’il est normal que votre transit se ralentisse : si on stop les entrées, on stop les sorties. Mais dès la reprise alimentaire, tout doit rentrer dans l’ordre normalement. Est-ce le cas pour vous ? En fin de journée de jeûne, pour faciliter le nettoyage, le recommanderais un lavement (entre 1.5 et 2 L d’eau si vous avez déjà pratiqué, sinon un simple lavement rectal de 500 ml), une douche chaude et une bonne nuit de sommeil régénérante. Vous pouvez également vous massez le ventre avec de l’huile végétale et quelques gouttes d’HE de gingembre ou alors simplement de l’huile de ricin. Concernant le sulfate de Mg, à quel moment le prenez-vous exactement ? Bien à vous. Sarah

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