La diversification alimentaire du bébé

Une alimentation saine et équilibrée est l’un des piliers de base pour un bon terrain et un système immunitaire efficace. Celle-ci prévient d’éventuelles allergies et permet, dans un cadre de vie chaleureux et bienveillant, une bonne santé.

L’alimentation de l’enfant

Comme nous l’avons vu dans cet article sur l’hygiène de vie de l’enfant, ce dernier n’est pas un adulte en miniature mais bien un être à part entière avec ses besoins, ses possibilités, son devenir. Il possède cependant des capacités d’ingestion, de digestion, d’absorption et d’élimination particulière, car tous ses organes ne deviennent pas matures au même moment. C’est pourquoi il a besoin d’une alimentation spécifique.

Prenons l’exemple, de quelques organes de la digestion dont les fonctions sont en cours de maturation :

  • Estomac : il est de petit volume. Le nourrisson a besoin de petits repas fréquents. La jonction entre l’œsophage et l’estomac est immature ce qui conduit souvent à des régurgitations. Le débit acide est présent dès la naissance, ce qui explique la possibilité d’oesophagite dès la naissance en cas de reflux gastro-oesophagien (RGO). La sécrétion de pepsine, enzyme utile à la digestion des protéines est faible jusque 18 mois (il n’est donc pas utile si le bébé commence à se diversifier, s’il est allaité, de vouloir focaliser sur les protéines). La lipase, enzyme utile à la digestion des graisses, atteint des taux adultes vers 3 mois.
  • Pancréas : il sécrète des quantités normales d’enzymes dès les premiers jours de la vie. La lipase pancréatique augmente jusque 3 ans. L’amylase pancréatique, enzyme nécessaire à la digestion de l’amidon, par contre, est absente à la naissance et n’est mature que vers 3 ans.
  • Foie : il est immature, les enzymes du foie sont peu actives, ce qui explique la fréquence des ictères physiologiques à la naissance (jaunisse banale du nouveau-né). Les sels biliaires, indispensables à la digestion et à l’absorption des graisses, sont très faibles durant les premières semaines de la vie.
  • Intestin grêle : à la naissance, il y a ce que l’on appelle une « perméabilité intestinale ». C’est-à-dire que l’intestin, barrière empêchant le passage de grosses molécules, de toxines, etc. dans l’organisme, n’est pas encore complètement étanche et que certaines molécules allergisantes peuvent la traverser. On peut alors observer des phénomènes d’allergie chez les nourrissons et jeunes enfants. La lactase est parfois débordée, ce qui peut expliquer certains phénomènes douloureux du nourrisson : coliques des premiers mois, ballonnements, gaz intestinaux. Certaines fibres dures sont irritantes pour les intestins fragiles, ce qui explique que certains fruits et légumes soient introduits plus tard que d’autres (choux, légumes secs, figues, etc.).
  • Côlon (gros intestin) : il a ses capacités de réabsorption d’eau et de sodium complètes dès la naissance.
  • Rein : l’immaturité rénale explique que le métabolisme de l’eau et des sels minéraux (sodium, potassium) soit très fragile. L’élimination des déchets osmotiques est difficile. L’enfant se déshydrate facilement en perdant de l’eau. Il a du mal à éliminer les excès de sels et de déchets protéiques. D’où l’importance de limiter le sel et les protéines.

Les enfants sont sensibles aux agents microbiens (bactéries, virus, champignons) car leur immunité est en cours d’élaboration. Certains aliments plus susceptibles d’être contaminés (viandes et poissons crus, pâtisseries à la crème, fruits de mer, etc.) sont à éviter par précaution.

En raison de leur petite taille et de leur petit poids, les enfants sont plus sensibles aux actions délétères des additifs, pesticides, colorants et autres substances. Les doses acceptables sont vites atteintes. On évitera donc tous les produits transformés et raffinés, incluant les bonbons qui contiennent de nombreux colorants et produits chimiques !

On priviligiera une alimentation naturelle :

  • à majorité biologique, fraiche, de saison, locale,
  • riche en fruits et en légumes colorés, et feuilles vertes : qui apportent vitamines, minéraux, oligo-éléments, enzymes et antioxydants ;
  • contenant des bons acides gras essentiels de type oméga 3 (huile de première pression à froid) ; Quintesens fait d’ailleurs une huile spéciale bébé.
  • exempt de produits raffinés et transformés (et donc d’additifs comme les colorants, conservateurs, exhausteurs de goûts, etc. / et d’un excès de sucre ou de sel) ;

Simplicité est le maître mot !

Après la naissance, le réflexe de succion va petit à petit disparaitre aux alentours de 5-7 mois. C’est à ce moment-là que l’enfant commence à bouger et à fermer ses lèvres. Le réflexe de mastication n’apparait qu’à partir de 4 mois et se développe en parallèle jusqu’à environ 15 mois où les mouvements masticatoires sont matures.

 

Le moment de la diversification

On appelle sevrage, la première prise d’aliments autre que le lait maternel (ou maternisé). Ensuite vient la diversification alimentaire, qui a lieu entre 6 et 12 mois. C’est une période de transition délicate avec introduction de nouveaux aliments, qui ne doit jamais être brutale sous peine de créer des traumatismes.

En effet, l’OMS (Organisme Mondiale de la Santé) indique :

L’allaitement est le moyen idéal d’apporter aux nourrissons tous les nutriments dont ils ont besoin pour grandir et se développer en bonne santé. Pratiquement toutes les mères peuvent allaiter, si elles ont des informations précises et le soutien de leur famille comme du système de soins.

Le colostrum, sécrétion lactée jaunâtre et épaisse produite à la fin de la grossesse, constitue, ainsi que le préconise l’OMS, l’aliment parfait pour le nouveau-né qui doit commencer à s’alimenter dès la première heure qui suit la naissance. L’allaitement exclusif au sein est recommandé jusqu’à l’âge de six mois. De six mois à deux ans, voire plus, l’allaitement doit être complété par une autre alimentation.

Je voudrais aborder ici une notion bien spécifique d’aborder la diversification de l’enfant, au travers de la DME. Autrement dit, la diversification menée par l’enfant. Cette pratique prend en compte le rythme, les envies et les particularités de l’enfant. On y dit également au revoir à la petite cuillère enfournée en fond de la bouche alors qu’il ne veut pas de purée, pour laisser place à la découverte des aliments par l’enfant lui-même avec ses mains !

Christine Zalejski, auteur du premier livre en France sur la DME et docteur en sciences, explique :

« Il y a deux éléments à prendre en compte. Le premier c’est que l’on « remplace » les purées et compotes par des aliments solides. On propose donc du lait (maternel idéalement) et des morceaux plutôt fondants. Le deuxième, c’est que l’enfant doit être autonome. Le professionnel ne doit pas intervenir. C’est au bébé, et à lui seul, de mettre l’aliment dans sa bouche. »

Au départ, l’enfant ne va pas réussir à attraper ce qu’il y a dans son assiette. Et c’est tout à fait normal. Mais très rapidement, il saura se saisir des aliments. Puis, il va acquérir les compétences et les connaissances pour savoir combien de temps il doit mastiquer tel aliment, comment il doit le déglutir, etc. Grâce à ses diverses explorations, il va récolter un grand nombre de données qu’il sera tout à fait en mesure d’exploiter. C’est sa façon d’apprendre.

La DME peut être mise en place à partir de 6 mois, pas avant. Pourquoi ? Parce que l’enfant doit déglutir des morceaux. Il est donc essentiel qu’il sache se tenir bien assis. On installe donc l’enfant dans une chaise, le dos bien droit.
Puis on lui présente chaque jour un fruit ou un légume différent. Amélie, auxiliaire de puériculture à Melun qui a mis en place la DME dans la crèche où elle travaille, a un repère facile à adopter : donner un morceau plus grand que le poignet de l’enfant. Dans tous les cas, un adulte doit surveiller et être attentif au bébé lorsqu’il mange, c’est indispensable. 

Sachez aussi que la DME est fatigante entre l’exploration, la mastication d’aliments solides, la digestion, etc. Il est donc bien de pratiquer la DME au déjeuner au début, puis au goûter 15 jours après si bébé se débrouille bien.

Petit conseil du site des pros de la petite enfance : ne mettez pas de matières grasses au début de la DME. Cela rendrait les aliments glissants et encore plus difficiles à attraper pour les petits. Vous pouvez par la suite, lorsque bébé sera plus expert, demander au cuisinier ou à votre prestataire de préparer des sauces comme des pestos dans lesquelles il y aura un peu de matières grasses. Quoiqu’il en soit, le lait, qui demeure encore l’aliment principal dans leur alimentation, en contient. Il n’y a donc aucun risque de carences.

Les avantages de la DME sont nombreux : elle permet un gain de temps en cuisine (peut-être pas sur la durée du repas au début :)), elle rend les enfants plus autonomes et ces derniers mangent seuls plus rapidement (vers l’âge de 9-10 mois). Elle permet également l’apprentissage plus rapides des goûts (puisque on donne un aliment par un aliment), et des textures (lisse, granuleux, mou, etc.).

Christine Zalejsk, qui a étudié de nombreuses données scientifiques sur la DME, précise également que :

« on s’est aperçu que les bébés habitués très tôt aux textures sont ceux qui arriveraient à régler leur satiété plus facilement et qui auraient donc moins de problèmes de surpoids à l’âge adulte ».

Et le risque d’étouffement ?

Beaucoup de parents (et de pros) ont peur que l’enfant s’étouffe en DME. Or, cela a été noté, notamment aux Etats-Unis où la DME est plus pratiquée : il n’y a pas plus de risque d’étouffement qu’en diversification classique. Néanmoins, je conseille à tous les parents de passer leur brevet de secouristes. La Croix Rouge fait d’ailleurs des modules spéciaux « Initiation aux premiers secours enfant et nourrisson » qu’il est vivement recommandé de faire, en faisant des rappels régulièrement.

Et vous, avez-vous ou pratiquez-vous la DME ? Si oui, vos témoignages (avec les bienfaits observés, difficultés rencontrées, etc.) sont les bienvenus !

Témoignages

« Notre plus jeune fils Prem a commencé à manger sainement vers l’âge de 7 mois. Il a joué un peu à sucer une banane vers 6 mois mais sans plus. Quand il s’est enfin intéressé à porter les aliments à sa bouche pour les mâcher, il s’est rendu compte qu’il pouvait les avaler et que c’était agréable. J’ai commencé par lui donner une banane mûre ou une mangue pelée. Il les explorait en suçant et finissait toujours par prendre un peu de lait au sein. Je ne lui ai jamais donné de biberon ou tout autre aliment en purée. Jusqu’à l’âge de ses deux ans, où je lui ai donné des smoothies dans un verre.

Notre fils mangeait sur mes genoux, de manière autonome, le même aliment que nous. Souvent des fruits de toutes sortes : pastèque, oranges, citron doux, pomme, papaye, etc. mais aussi des graines de tournesol, des arachides au naturel, des crudités comme le brocoli, les betteraves, l’avocat, la tomate, le chou-fleur, la carotte, le concombre, les feuilles de plantes aromatiques, et même les pois chiches et lentilles germés. Après ses 1 an, notre fils a voulu goûter aux légumes cuits à la vapeur et ainsi découvrir le monde merveilleux de l’alimentation. Il n’a cependant pas été en contact à la nourriture transformée, type purée cuite, dosettes, compotes industrielles, etc. c’était un contact direct avec la nourriture brute sans transformation ou à peine. Il pouvait choisir entre deux ou trois aliments, laissant son instinct agir. S’il voulait goûter à un aliment que j’avais peur de lui donner de peur qu’il ne s’étouffe avec, comme des cacahuètes, je le lui mâchais un peu avant de le lui donner. Ainsi, nous partagions également notre microbiote et notre immunité.

Je n’ai jamais insisté s’il ne voulait pas un aliment, et ne le forçais pas à manger. Ces règles sont primordiales pour moi. Il n’y a jamais eu de « Termine ton assiette mon amour ». Il n’y avait pas un seul conflit à l’heure de manger. Jamais. S’il ne voulait pas manger, nous n’insistions pas, mais il mangeait généralement très bien, par de nombreuses petites prises réparties sur la journée. A la fin c’était suffisant, ses selles m’indiquaient la quantité d’aliments mangés.

Bien sûr, le sol autour de l’enfant, la chaise, moi-même, la table, le visage du bébé se salissaient beaucoup. Ce n’était pas mon style de donner un petit morceau et de nettoyer ensuite la bouche. Je l’ai généralement nourrie sans chemise et sans pantalon pour le laver en entier plus tard. Il en profitait et nous n’intervenions pas dans son instinct, c’était la chose la plus importante.

Cette idée de remplir ou de forcer un bébé à manger n’existe pas dans notre famille. De donner des plats cuisinés non plus. Tout ce que nous leur avons donné la première année était brut. Cela renforce bien sûr leur système immunitaire, avec un apport de fibres et d’enzymes des plus bénéfiques.

Aujourd’hui, il va avoir trois ans et je continue à l’allaiter avant de dormir ou s’il est angoissé.

Cette façon d’interagir avec le bébé et les enfants aura un impact très important sur leur relation avec l’alimentation à l’âge adulte. Ils auront une relation saine avec leur régime alimentaire. Car oui, nous, les parents, pouvons créer chez ces futurs adultes autant de blocages, de conflits, de déséquilibres, d’addictions, de schémas préjudiciables, de programmes, sans s’en rendre compte : boulimie, anorexie, rejet de certains aliments, attirance pour les aliments mous et sucrés uniquement, pour les aliments transformés, rejet des légumes et des aliments crus, besoin de condiments, etc.

Les risques d’étouffement sont moindres lorsque les enfants sont habitués dès le début à manger ainsi. Ils développent des réflexes d’éjection naturels si un petit bout pourrait l’étouffer. Ce n’est pas le cas lorsque l’enfant est déjà habitué aux purées et aux biberons. Vous devez donc être plus vigilant si c’est le cas et que vous démarrez cette méthode. »

Alexandra Prokoudine, hygiéniste vivant au Costa Rica.

« Dès que j’ai appris ma grossesse, j’ai voulu tout faire au plus naturel et instinctif pour ma fille. J’ai tout naturellement voulu allaiter, concernant la diversification j’étais persuadée qu’il existait un autre moyen de faire découvrir la nourriture à un bébé plutôt qu’utiliser les purées. Apres des recherches j’ai découvert la DME. A partir de 4 mois j’ai vu qu’elle commençait à s’intéresser à nos assiettes. Vers 6 mois je l’ai mise sur mes genoux à table pour qu’elle puisse goûter le jus de certains fruits, banane, clémentine, etc… Puis lorsque qu’elle a pu se tenir droite, on a pu l’installer sur sa chaise et lui proposer des choses différentes.
Tout d’abord le bébé ne vas pas forcément avaler la nourriture, il va la toucher, l’écraser, faire des trous avec des petits doigts, puis mettre à la bouche. Au fur et à mesure, le bébé va comprendre qu’il faut mastiquer. Il n’a pas de dents mais il sait écraser les aliments entre la langue et le palais. Les aliments doivent être mou mais assez ferme pour qu’il puisse bien les tenir en main sans que tout s’écrase en purée.
Ce que je trouve fabuleux, c’est leur réflexe vomitif (ou gag), qui les protège de l’étouffement. Ce réflexe est situé proche de l’entrée de la bouche quand ils sont très petits et recule avec le temps. Si certains morceaux sont gênant pour le bébé, ce réflexe va faire qu il va recracher immédiatement.
Attention il faut tout de même rester toujours à côté de son enfant pendant son repas !
Au début, je ne savais pas trop si ma fille allait apprécier la Dme, puis je me suis rendue compte qu’elle adorait ! Je lui ai fait entièrement confiance. quand on laisse un bébé manger ce qu’il veut de manière instinctive… On voit qu’il se dirige essentiellement vers les fruits et les choses très saines. C’est là qu’on peu facilement voir quel doit-être notre nourriture physiologique.  Elle apprécie très peu la viande, je lui ai proposé de tout pourtant, et vu que je ne propose que des aliments faits maison/bruts et rien d’industriel, quand quelqu’un lui propose une pâtisserie très sucrée, du chocolat classique ou des bonbons par exemple, elle n’aime pas. Son palais n’est pas habitué à ses choses la. Par contre Elle adore des fraises séchées :). Je trouve énormément d’avantages à la DME, l’enfant se nourri de lui même, il gagne une grande confiance en lui et fait des propres expériences, les repas se font tous ensemble (bébé mange son petit repas à table en même temps que toute la famille), pas besoin de faire des repas à part car on prépare un repas classique pour la famille et on propose à bébé des aliments issu de se repas (sans sauce, sans sel,…), on peu faire goûter une multitude de choses à bébé quand il en a envie.
Le seul inconvénient serait qu’il y en a souvent par terre au début, l’astuce est soit d’avoir un chien ou un chat gourmand 🙂 ou alors étaler une nappe par terre qu on secouera dehors apres le repas.
Ma fille a 18 mois actuellement, je continue l’allaitement en parallèle de son alimentation quotidienne, elle est en très grande forme, je remarque que la DME lui fait respecter les signes de satiété, c’est à dire qu’on lui a toujours proposé plusieurs choses sur son plateau, elle mange ce qu’elle souhaite puis lorsque qu’elle n’a plus faim elle nous le dit. Parfois ça arrive, il y a des jours où elle n’a pas faim, ou lorsqu’elle est malade elle n’a pas non plus envie de manger, je ne la force pas. Elle fini toujours par se réguler toute seule. Elle a un très bon poids, grandit très bien. On voit par ses couches les quantités d’aliments qu’elle a absorbé. Cela suffit.
Je lui ai proposé de tout, fruits, légumes, viandes, céréales etc… Avec cela ils peuvent développer d’eux même et assez rapidement leurs propre préférences, au fil des aliments que les saisons nous proposent.
A présent je constate qu’au quotient la DME a permis en parallèle de protéger ma fille des choses qu’elle peut mettre à la bouche (hors aliments), cela développe leur sensibilité et leur habileté au niveau de la bouche et langue, elle sait rapidement faire le tri entre les choses qu’elle n’arriverai pas à avaler et le reste.
Que dire à part que cette méthode rend nos petits autonomes et fier d’eux ! »

Laura, maman de Leena, 18 mois

« Nous avons choisi la DME pour plusieurs raisons : suite logique de l’allaitement, elle permet à l’enfant de gérer les quantités qu’il désire (et nous gérons la qualité). Préserver cette écoute du corps (notamment la satiété) est rare de nos jours. Aussi la DME permet le développement de l’autonomie de l’enfant en le faisant exercer sa motricité fine : c’était chouette de le voir évoluer selon ce qu’on lui proposait. Nous avons commencé à 6 mois (auparavant il était en allaitement exclusif et est toujours allaité ce jour), au moment où il nous a montré un intérêt : la première chose qu’il a mangé est un bout de banane que j’étais en train de manger alors que je le portais au bras. On lui a proposé des fruits mous au départ : banane, mangue, fraise, orange, myrtille puis melon, pastèque, pêche…selon les saisons. Aujourd’hui, son alimentation s’est élargi avec les smoothies, les jus de légumes, les crackers, un peu de purée d’oléagineux, d’olives, de choucroute crue, toujours beaucoup de fruits frais et secs. La seule chose cuite qu’il a bien voulu manger sont les lentilles. On ne peut pas dire qu’on a eu des difficultés. Quand on s’informe bien et qu’on fait confiance en la nature et en son enfant, et qu’on est dans un climat de confiance, tout se passe bien ! C’est dans le regard des autres que ça se passe mal lol, il faut les rassurer, leur dire que le petit grandit bien, qu’il ne va pas s’étouffer, etc. A ce jour de toute façon, on doit toujours se justifier par rapport à son/notre alimentation donc on a l’habitude. Et comme je viens de sortir d’un stage pour professionnels d’Irene Grosjean, mes convictions sont encore plus fortes concernant l’alimentation vivante ! Aujourd’hui Carles sait toujours ce qu’il veut manger et en quelle quantité. Il sait également se servir d’une fourchette et d’une cuillère (par imitation puisque la DME se débute avec les mains). Et nous, nous avons appris à lâcher prise sur la propreté et le ménage !! Petite anecdote, on fait tellement confiance à Carles sur ce qu’il veut manger qu’il y a quelques mois (vers 16-17 mois), il a voulu manger des huîtres et il a aimé ça ! Dire que j’ai personnellement attendu près de 33 ans pour goûter et aimer ça ? Voilà je pense avoir fait le tour. J’en profite pour te remercier de tous tes partages ainsi que ceux de Damien, vous êtes une belle source d’inspiration. Grosses bises à vous. »

Cyrielle, maman de Carles 19 mois

« Lorsque mon fils est né, je savais que la diversification alimentaire se ferait en DME (Diversification Menée par l’Enfant) crue et végétale.
J’avais envie de bien faire les choses, d’attendre les 6 mois d’allaitement maternel exclusifs révolus, qu’il tiennent assis tout seul, et qu’il sache parfaitement emmener un objet à la bouche tout seul. Et puis après la théorie… il y a la réalité et la pratique !
Il s’avère qu’à partir de 3/4 mois Evan voulait goûter tout ce qu’on mangeait. Je savais bien que ce n’était par par faim mais par soif de découverte, du coup je n’ai pas pris son envie/besoin en compte. Et puis un jour, au restaurant alors qu’il n’avait pas encore 5 mois, on a décidé de lui donner un bout de banane mûre que j’avais dans mon sac. Il l’a mangé entièrement et avec entrain !
C’est ainsi que notre aventure DME a commencé, aucun des critères que je m’étais fixés n’étaient respectés, mais on a trouvé des compromis pour le laisser dans sa découverte. Il n’était pas sur une chaise haute car ne tenait pas encore tout seul, il était sur mes genoux, et je ne donnais qu’une moitié de banane bien mûre 3 à 4 fois par semaine. Très vite, il s’est mis à manger plus varié (mangues, pommes, poires, kiwi, kaki) et à tous les repas. Il ne laissait jamais une miette de ce que je lui donnais (sans compter les morceaux de fruits dans les cheveux, le nez, sous la chaises, et sur le sol bien-sûr 😉 ). Vers 7/8 mois, j’ai introduis quelques légumes légèrement ramollis à la vapeur (choux fleur, brocolis, courges) puis est arrivé l’été (il a eu 1 an mi septembre) où il allait seul dans le jardin pour cueillir des fraises, des tomates, et des poivrons qu’il dévorait avec plaisir.
Aujourd’hui, à quelques mois de ses 3 ans, il mange toujours principalement cru et végétal, et son rapport avec la nourriture a toujours été très sain ! »
Jessica Passannante, naturopathe et maman de Cassie 4 ans et Evan 2 ans

Cet article s’est inspiré du livre « Bien nourrir son bébé: De 0 à 3 ans » de Jacqueline Rossant-Lumbroso  (Auteur), Lyonel Rossant  (Auteur). Et du site des Pros de la petite enfance.

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