obésité naturopathie

Cellulite et obésité : explications et recommandations

Selon le Larousse, la cellulite est un « dépôt de graisse sous-cutané, donnant à la peau un aspect capitonné et piqueté (peau d’orange), surtout sur les cuisses et les fesses (culotte de cheval), générant une inflammation ».

Qu’est-ce que le tissu graisseux et quels sont ses rôles ?

Le tissu adipeux, on l’assimile souvent à un amas de gras dont on aimerait bien se débarrasser ! Mais le tissu adipeux est bien plus que cela et a une réelle utilité : on peut l’assimiler à un organe remplissant d’importantes fonctions physiologiques. Le tissu adipeux est un ensemble de cellules, appelées adipocytes, serrées les unes contre les autres qui stockent des graisses. Le tissu adipeux se trouve sous la peau (on parle alors de tissu sous-cutané qui sert d’amortisseur afin de protéger les organes), autour des reins, au niveau de l’abdomen, dans les seins, etc. C’est donc un excellent isolant pour notre corps empêchant les pertes de chaleur (la graisse conduit mal la chaleur). C’est également une source énergétique pour l’organisme : en effet, la graisse peut se transformer en sucre, carburant essentiel de l’organisme, si besoin (c’est d’ailleurs ce qu’il se passe avec la lipolyse durant le jeûne). Le tissu adipeux est également un véritable organe endocrinien puisqu’il sécrète de nombreuses molécules intervenant dans la régulation de plusieurs mécanismes énergétiques dans l’organisme (avec notamment l’angiotensinogène et l’angiotensine II, l’inhibiteur de l’activateur du plasminogène 1, l’adiponectine et la résistine qui semblent participer à l’apparition de l’hypertension, des accidents thrombotiques et de la résistance à l’insuline associée à l’excès de graisse viscérale). Ce tissu représente environ 15 à 20 % de la masse d’un homme moyen et environ 25-30% de la masse d’une femme moyenne, mais cette proportion peut être bien plus importante en cas d’obésité.

Il existe deux types de tissu adipeux : le tissu adipeux blanc et le tissu adipeux brun.

  • le tissu adipeux blanc (ou graisse blanche), est constitué des adipocytes blancs, de triglycérides, de fibroblastes, de macrophages, de cellules sanguines et endothéliales et de pré-adipocytes. Chez l’adulte, ce tissu adipeux blanc représente 15 à 20% du poids. On distingue le tissu adipeux blanc sous-cutané et le tissu adipeux blanc viscéral. Le premier se situe sous la peau, dans les couches superficielles et profondes. Il est réparti sur l’ensemble du corps, mais avec des zones de concentration différentes selon le sexe : au niveau du ventre et des épaules chez l’homme, en dessous de la ceinture au niveau des cuisses, des hanches et des fesses chez la femme. Ce tissu adipeux sert en effet à nourrir le fœtus en cas de restriction de l’apport calorique durant la grossesse. Cette localisation disparaît progressivement à la ménopause, favorisant la répartition abdominale. Le tissu adipeux blanc viscéral, ou intrapéritonéal, est localisé quant à lui dans l’abdomen, en arrière des muscles abdominaux. Il représente 5 à 20% du tissu adipeux total selon les personnes. Il est impliqué dans toutes les activités métaboliques et particulièrement sensible à l’insuline. Le tissu adipeux blanc stocke des lipides et les libère au besoin.
  • le tissu adipeux brun (ou graisse brune) est constitué des adipocytes bruns. On le retrouve au niveau du cou et entre les épaules de certains mammifères. Chez l’être humain, il est surtout présent chez le fœtus et le nouveau-né, mais les adultes peuvent en avoir aussi. Contrairement aux adipocytes blancs, qui renferment une grande vacuole, les adipocytes bruns contiennent plusieurs petites vacuoles de lipides, avec un noyau qui reste central (au lieu d’être repoussé sur le bord comme dans les adipocytes blancs). Les adipocytes bruns contiennent un grand nombre de mitochondries, dans lesquelles l’oxydation des lipides produit de la chaleur, au lieu de fabriquer de l’ATP : c’est la thermogenèse sans frisson. Cela est rendu possible par une protéine présente dans la mitochondrie : la thermogénine. L’énergie dissipée est alors convertie en chaleur par oxydation mitochondriale des acides gras (donc ce tissu brûle les graisses, contrairement au tissu blanc). Cette oxydation entraîne une consommation élevée d’oxygène. La chaleur est alors transmise au sang, ce tissu adipeux brun ayant une riche vascularisation. Une activité plus grande de ce tissu réduit la résistance à l’insulineet permet d’obtenir une baisse du poids. L’obésité entraîne, a contrario, une « blanchification » de la graisse brune, avec perte des mitochondries, raréfaction de la vascularisation et diminution du nombre de vacuoles.

Source

Il existe 3 types d’obésité :

  • l’obésité dite gynoïde, due à une forte adiposité sous-cutanée : c’est dans celle-ci qu’on trouve en majorité de la cellulite, peu de graisse viscérale. Il y a ici un risque faible de diabète et de maladies cardiovaculaires mais un fort risque de cancer hormono-dépendants (car une enzyme, l’aromatase, transforme les androgènes, notamment la testostérone, en oestrogènes ce qui conduit à une hyperoestrogénie).
  • l’obésité dite androïde, due à une forte adiposité viscérale, présentant une insulino résistance et donc un risque fort de diabète et de maladies cardiovasculaires.
  • l’obésité mixte, qui regroupe les deux précédentes.

Dans le cadre de l’obésité dite gynoïde, plutôt chez les femmes généralement, la cellulite peut être de 3 sortes : adipeuse (due à un excès de graisses), infiltrée (jambes lourdes, fourmillements, bleutée) avec rétention d’eau, ou fibreuse (dure, douloureuse au toucher).

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Comment intervient la naturopathie ?

En naturopathie, on parle de morphologie : cela nous permet d’identifier le tempérament d’une personne. Ce tempérament est la somme de la constitution innée (de naissance) et de la toxémie acquise au cours des années. Cette toxémie, c’est-à-dire cette augmentation des déchets internes, est généralement dû à des erreurs d’hygiène de vie : une suralimentation anti-spécifique pour l’homme et dénaturée (transformée et raffinée), un stress et une surexcitation mentale permanente, un manque d’activité physique (sédentarité, or il faut bien avoir conscience que l’homme est un animal musculaire plus que tout autre, il est fait pour bouger), un mauvais fonctionnement des émonctoires (portes de sortie de l’organisme), une mauvaise respiration, un mauvais sommeil, etc.

Se « dilater », c’est une tentative du corps pour s’accommoder de cet environnement non physiologiques et sources de stress divers. Le corps stocke ces déchets dans les graisses, et au niveau d’autres organes, et espère ainsi pouvoir aider son corps à fonctionner. Pour Pierre Valentin Marchesseau, père de la naturopathie orthodoxe, « l’obésité est un trouble réactionnel d’auto-défense face aux surcharges alimentaires et aux dépenses musculaires limitées. L’organisme, dans cette situation « stocke » ses réserves nutritives dans le tissu d’emballage que constitue le tissu conjonctif, dans l’attente d’une utilisation future. » La bonne nouvelle, c’est que le corps est intelligent. C’est le principe de l’homéostasie : tous les systèmes vivants sont régénératifs, et reviennent spontanément à l’équilibre dans un environnement adéquat.

Voici donc quelques conseils d’hygiène de vie :

  • avoir une alimentation la plus hypotoxique possible : 80-90% d’aliments végétaux dans l’assiette (mon livre disponible sur la boutique « Ma bible de la naturopathie spéciale alimentation végétale crue » vous explique tout ce que vous avez à savoir) et 10-20% de protéines animales (œufs, crustacés crus type huitre, éventuellement fromage frais de brebis au lait cru) en fonction des tempéraments ;
  • Pour cela, remplacer le petit déjeuner traditionnel (oubliez le café et les biscottes) par un verre d’eau au réveil puis soit des fruits frais, à la croque ou en smoothie avec du pollen frais de ciste dedans, soit un avocat et 1 œuf coque si cela vous appelle ; L’ananas par exemple, contient de la bromélaïne, et la papaye, de la papaïne, qui aident toutes les deux à la digestion des protéines dans le cas de cellulite fibreuse ;
  • Fin de matinée, un grand verre de jus de légumes (entre 300 et 500 ml) à l’aide du WELLRA (code de réduction « DS19 »), extracteur horizontal double vis pour un meilleur rendement (mon préféré !). Puis si la faim est présente, 30 minutes à 1 heure plus tard, consommez au choix des fruits frais en salade avec de la verdure (épinards, laitue, mâche, roquette, persil, coriandre, menthe, etc.) émincée finement, ou une grande salade composée (avec la source de protéine si elle n’a pas été prise le matin).
  • Dans l’après-midi des fruits frais à volonté, ou quelques fruits secs (dattes Medjool, figues, abricots secs, etc.) ou quelques oléagineux (une poignée par jour est suffisant généralement) ;
  • Le soir, buvez à nouveau un verre de jus de légumes et en fonction du temps et de la faim, soit des légumes vapeurs accompagnés d’une sauce crémeuse à base de purée d’amande ou de purée de sésame, soit à nouveau des fruits ou une salade. Tout au long de la journée, apprenez à vous reconnecter à vos sensations, à bien mastiquer (première étape de la digestion), à manger en pleine conscience et à pratiquer l’alimentation sensorielle.
  • La restriction calorique sur une fenêtre temporelle, ou « time restricted eating » en anglais, peut vous aider : cela consiste à manger sur une fenêtre de 8h et à faire un repos digestif sur 16h (par exemple, vous prenez votre petit déjeuner à 10h, vous déjeuner à 13h et diner à 17h30-18h). Nous sommes également des êtres diurnes, dont notre fonctionnement est dépendant de la lumière du jour. Cette horloge circadienne régit notre métabolisme. Et nous devons essayer de respecter au maximum son fonctionnement. Quand la nuit est là, il n’est plus utile de manger, le corps recevant le signal de se mettre au repos ;
  • Ajoutez un jour de jeûne hydrique dans la semaine pour compléter ces conseils alimentaires.
  • Bougez ! Marchez activement au moins 30 minutes par jour (en commençant par 15-20 minutes si vous ne pouvez pas faire plus au début), et faites du sauna pour vous aider à transpirer (et éliminer des déchets par la peau) ; faites également du renforcement musculaire pour gagner en musculature et augmenter votre métabolisme interne. L’idéal est de faire son sport à jeun le matin pour vider les réserves avant de bien se nourrir ;
  • Pratiquez le brossage à sec pour activer la micro-circulation cutanée, et la circulation de la lymphe pour aider à l’élimination des déchets ;
  • Relaxez-vous, et gérez votre stress en pratiquant la méditation de pleine conscience, ou alors la cohérence cardiaque, 4 à 5 fois par jour ;
  • Vous pouvez également aller vous faire masser ;
  • Ayez une routine sommeil le soir : coupez les écrans à 21h au plus tard, et pratiquez quelques étirements, détendez-vous, lisez ou méditez ; vous pouvez également vous aider de plantes avec la passiflore, la valériane ou prendre du magnésium ; Certaines plantes adaptogènes comme la rhodiole, le griffonia (en cas de fringale) ou le shisandra (plante majeure de l’insulino-résistance).
  • Pratiquez une douche rectale dès que la constipation s’installe (un jour sans selles = constipation) ; et assurez-vous d’une bonne santé intestinale en évitant les digestions longues qui pourraient provoquer des ballonnements (pratiquez les bonnes combinaisons alimentaires) ;
  • Buvez suffisamment d’eau, de bonne qualité, dans laquelle vous pouvez éventuellement rajouter du plasma marin ;

A vous de jouer !

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